Pour tout projet de conception ou d’aménagement, une analyse de l’existant est incontournable. L’objectif est d’identifier ce qui fonctionne et ce qui mérite d’être transformé, du point de vue technique et fonctionnel, dans un objectif de santé et de performance.
Le maraîcher est invité à faire un inventaire des légumes, matériels et outils à stocker (actuels et prévisionnels si augmentation de la production ou diversification à venir) afin de dimensionner les stockages nécessaires.

L’analyse des situations de travail
Une observation des situations de travail en amont et en aval de celle que l’on cherche à optimiser est également réalisée. Ce regard global permet de comprendre les connexions entre elles et de s’assurer, tout au long du projet, que les décisions prises ne viennent pas impacter négativement les autres situations de travail.
Une attention particulière est portée aux flux de légumes, de personnes, de véhicules, de matériels et d’informations.
Si certaines situations de travail futures n’ont pas encore lieu, il est possible d’aller les observer dans d’autres exploitations, non pas pour les calquer mais pour s’en inspirer et mesurer les enjeux relatifs à ces situations de travail (d’où l’importance de faire partie d’un réseau).
Dans le cas présent, l’analyse de l’existant fait émerger de nouvelles contraintes et opportunités d’amélioration :
Une attention particulière est portée aux flux de légumes, de personnes, de véhicules, de matériels et d’informations.
Si certaines situations de travail futures n’ont pas encore lieu, il est possible d’aller les observer dans d’autres exploitations, non pas pour les calquer mais pour s’en inspirer et mesurer les enjeux relatifs à ces situations de travail (d’où l’importance de faire partie d’un réseau).
Dans le cas présent, l’analyse de l’existant fait émerger de nouvelles contraintes et opportunités d’amélioration :
- Les nombreuses manutentions manuelles réalisées dans des postures contraignantes apparaissent comme la problématique majeure à améliorer. Diminuer les sollicitations physiques permettrait de rendre l’ensemble des tâches accessibles à tous les travailleurs, ce qui faciliterait les rotations de postes et la répartition du travail ;
- La proximité actuelle de la zone de conditionnement vis-à-vis des zones de stockage et de chargement des légumes apparaît comme un atout qu’il conviendrait de maintenir. Or, le déplacement du stockage des légumes d’hiver, tel que l’a imaginé le maraicher, augmenterait les distances à parcourir et complexifierait les manutentions ;
- L’auto-construction d’un monte charge pour accéder à la future mezzanine ne semble pas pertinente du point de vue de la fiabilité, de la sécurité ;
- Le temps passé au lavage manuel des légumes est considérable (terre argileuse et collante) et implique des postures contraignantes – au froid l’hiver et à la chaleur l’été – ainsi que de nombreux déplacements avec ports de charges. La zone de lavage, aménagée de manière sommaire à l’extérieur, mériterait d’être englobée dans les réflexions relatives aux aménagements à venir ;
- Au-delà des engins et outils, de nombreux matériels sont actuellement entreposés à l’extérieur (cagettes, palettes, tuyaux d’irrigation, etc.). Prévoir un espace prévu à leur stockage au sec permettrait d’améliorer leur durabilité.
Le partage de ces analyses au maraîcher le fait prendre conscience que des solutions sont à trouver pour faciliter les manutentions et le lavage. Cependant, il n’est pas prêt à remettre en question l’implantation du stockage des légumes d’hiver. Les devis ont déjà été réalisés et il souhaite entamer les travaux rapidement