Traitements phytosanitaires quand sécurité rime avec efficacité
Appliquer et vérifier le traitement
Appliquer et vérifier le traitement

Traiter ce n’est pas que conduire !

Dans un premier temps, il faut choisir la bonne période de traitement : une hydrométrie supérieure à 60%, une température inférieure à 25°C et un vent faible sont conseillés, afin d’éviter les dérives et réduire l’évaporation. Réglementairement, la force du vent doit être inférieure à 3 sur l’échelle de Beaufort, soit 19 km/h.

Lors d’un traitement, il y a toujours plusieurs tâches (régler les rampes, déboucher une buse,…), qui peuvent elles même engendrer perte de temps et risques supplémentaires pour l’opérateur.

Pendant l’application du traitement, le chauffeur peut être exposé aux produits. Il faut des barrières de protection, en privilégiant toujours, la protection collective qui est plus efficace. Concernant la cabine de tracteur, il faut veiller à son étanchéité, au maintien d’une pressurisation (20Pa), au remplacement des filtres, à l’efficacité de l’essui-glace arrière et au bon fonctionnement de la climatisation pour éviter d’avoir à ouvrir les portes et les vitres.

Mais avoir un tracteur avec cabine ne fait pas tout : il y a souvent des interventions à effectuer qui nécessitent de quitter l’environnement protégé de la cabine.

Tout d’abord, une réflexion doit être menée pour limiter ces interventions : le nettoyage est un élément essentiel, car il va limiter le risque de bouchage, de colmatage.

Il est important de lister les problèmes les plus fréquents et les plus graves, puis de réfléchir sur les moyens à mettre en œuvre pour les éviter. Par exemple, certains professionnels ont mis des carters de protection sur les flexibles afin de les protéger et éviter qu’ils s’arrachent.

C’est à la fois un moyen d’éviter de perdre du temps et d’engendrer des risques supplémentaires pour les opérateurs et l’environnement.

Vêtement de protection
Ensuite, il faut sécuriser ces interventions en limitant le contact avec le végétal traité et le matériel souillé.

Par exemple, avant de descendre dans la parcelle, certains chauffeurs arrêtent la pulvérisation et avancent le tracteur de quelques mètres ou en bout de rang afin d’être sur une zone qui n’a pas été traitée. Ils peuvent ainsi descendre avec des EPI pour intervenir sur le matériel.

Lorsqu’ils passeront derrière le pulvérisateur, ils ne seront pas en contact avec la vigne traitée et le vêtement de protection les protégera des frottements qu’ils pourront avoir avec le matériel souillé.

Autre exemple, pour déboucher une buse, des gants sont nécessaires pour le démontage de la buse. Ensuite, certains utilisent des bombes d’air comprimé pour éviter de souffler directement sur la buse. D’autres utiliseront une petite brosse pour nettoyer les buses. On diminue ainsi forte ment le risque de contamination.

Cela suppose d’avoir les équipements adaptés à proximité. Ils doivent être rangés à l’abri des projections de produits.

Une fois les interventions réalisées, il faut pouvoir se rincer les mains afin de conserver le poste de conduite comme une zone non souillée. Pour cela, il faut veiller à ce que le bidon rince main soit toujours rempli avec de l’eau claire.

Déboucher une buse
Certains utilisent des bombes d’air comprimé pour éviter de souffler directement sur la buse
Se rincer les mains