Traitements phytosanitaires quand sécurité rime avec efficacité
Préparer la bouillie une étape à risque
Il s’agit d’une étape à risque élevé car le produit est sous forme concentrée.
Afin de limiter le contact entre l’opérateur et le produit, il est nécessaire de prévoir une installation qui évite la dispersion du produit lors de son versement et les problèmes d’éclaboussures
Les Équipements de Protection Individuelle
Certains viticulteurs optent pour l’utilisation d’une cuve intermédiaire de préparation.

Dans ce cas, il est nécessaire de prévoir :

  • un volume suffisant par rapport au volume du pulvérisateur ;
  • un dispositif de brassage automatique, pour diminuer le contact avec le produit ;
  • un fond incliné ou conique qui aura l’avantage de limiter le fond de cuve et de faciliter le nettoyage du bac.

Lors de l’opération de rinçage des bidons, on cherchera à limiter le phénomène d’éclaboussures. L’utilisation d’un rince bidon simplifie cette opération. Certains viticulteurs utilisent directement un bac incorporateur associé à un rince bidon.

Il arrive que certains mélanges de produits provoquent des phénomènes de prise en masse et génèrent des grumeaux,…Ces réactions vont perturber la préparation et/ou l’application, ainsi que le nettoyage. L’opérateur peut être mis en difficulté ou en danger pour réguler ces situations.

Un test préalable sur de petits volumes permettra d’anticiper les problèmes. Il est également important de suivre l’ordre d’incorporation préconisé.

Chaque système de préparation comporte ses avantages et ses inconvénients qu’il faut prendre en compte pour l’intégrer dans l’organisation existante. L’installation peut être également équipée d’un système de hotte aspirante

Les Équipements de Protection Individuelle

Une stratégie de prévention basée uniquement sur le seul port des Équipements de Protection Individuelles (EPI) est insuffisante.

Les EPI sont un maillon utile mais pas une armure absolue pour limiter la contamination.

Ils doivent trouver leur juste place dans un dispositif plus global (conception des postes de travail, organisation des travaux) qui tient compte de la réalité du travail et des aléas.

De plus, afin que ces équipements ne deviennent pas eux-mêmes une source de contamination, ils doivent être gérés, stockés, remisés, renouvelés avec soin en tenant compte de l’activité réelle des opérateurs.

En fonction de l’organisation mise en place et de l’évaluation des risques, on établira la liste des EPI nécessaires pour chaque phase de travail.

Point sur les Équipements de Protection Individuelle

Selon de décret n°87-361 du 27 mai 1987 relatif à la protection des travailleurs agricoles exposés aux produits antiparasitaires à usage agricole : «
L’employeur est tenu de se conformer aux indications de l’étiquetage qui sont rendues obligatoires par les textes réglementaires pris en application de l’article L. 231-6 du code du travail ou de l’article L. 626 du code de la santé publique pour assurer la protection contre les dangers que comporte l’utilisation des produits antiparasitaires. »

Depuis quelques années, afin de permettre aux utilisateurs de savoir quelle protection individuelle ils doivent utiliser, un tableau de préconisationsdes EPI à porter est présent sur les étiquettes de chaque produit.

Les Équipements de Protection Individuelle

Chaque produit phytosanitaire a son propre tableau.

Exemple de tableau de préconisations d’EPI
Exemple de tableau de préconisations d’EPI